Accélérer la réimplantation industrielle. C'est l'objectif poursuivi par le Gouvernement avec sa loi Industrie verte qui doit être définitivement adoptée par le Parlement, mercredi 11 octobre. Pour cela, l'exécutif entend faciliter les démarches administratives, dont celle de la compensation des impacts des projets industriels sur l'environnement lorsque ces impacts n'ont pu être ni évités ni réduits (séquence ERC).
Afin de faciliter la mise en œuvre des mesures de compensation, sont créés par la loi des sites naturels de compensation, de restauration et de renaturation (SNCRR). Ces sites doivent prendre le relais des sites naturels de compensation (SNC), créés par la loi de reconquête de la biodiversité de 2016 mais dont un seul a été agréé sur le plan national. L'idée de l'exécutif est de faire rejoindre sur les mêmes sites les démarches de compensation et les politiques volontaires de renaturation et de restauration afin d'établir des synergies.
Caroline Folliet, directrice de l'agence Sud-Est de CDC Biodiversité, gestionnaire du seul site naturel de compensation agréé à Cossure (Bouches-du-Rhône), apporte un éclairage sur les conséquences de cette évolution législative pour les porteurs de projets, pour les opérateurs de compensation et, surtout, pour la biodiversité elle-même.