Le triphénylphosphate (TPP) doit être identifié comme substance extrêmement préoccupante, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Elle a proposé en ce sens un dossier d'identification, en consultation publique (1) jusqu'au 15 avril sur le site de l'Agence européenne des produits chimiques (Echa). Cette substance est utilisée comme retardateur de flamme et/ou plastifiant pour des usages variés : des matériaux de construction aux équipements électroniques, en passant par les cosmétiques.
Dans un avis rendu en 2023, l'Anses concluait que le TPP est un perturbateur endocrinien présumé pour l'environnement, notamment les poissons. « Les effets néfastes sur la reproduction des poissons ont été observés à des concentrations qui peuvent exister dans l'environnement, souligne l'Anses. Le triphénylphosphate est détecté dans les espèces sauvages, mais aussi dans les fluides biologiques humains, combinés à d'autres produits organophosphorés contenus dans les retardateurs de flamme. Ces co-expositions constituent une préoccupation supplémentaire. »
Or, depuis mars 2023, la révision du
De la même manière, les fournisseurs doivent indiquer sa présence aux utilisateurs dès que ce seuil est dépassé. En France, depuis le 1er janvier 2023, la loi Antigaspillage pour une économie circulaire (Agec) prévoit également cette information des consommateurs. Autre conséquence : elle ouvre la possibilité d'une mise à autorisation qui limite certains usages en les conditionnant à l'octroi d'une autorisation temporaire. « L'objectif d'une procédure de mise sous autorisation est d'aboutir à terme à une substitution des usages concernés de la substance », précise l'Anses.