Chaque chantier de dépollution est unique. C'est ce qui fait le charme de ce secteur pour les professionnels qui y travaillent. Selon la pollution présente, le type de sol, les enjeux économiques et de calendrier, l'objectif est de concevoir un traitement efficace dans les délais impartis. La R&D et l'innovation sont donc deux volets essentiels, cultivés par les spécialistes des sites et sols pollués pour relever le défi que représente chaque situation.
Cette innovation vise à imaginer de nouvelles techniques pour traiter la présence de polluants émergents – comme les PFAS – ou pour s'attaquer à des cocktails de polluants qui n'auront pas le même comportement que pris séparément. Mais aussi à optimiser ce qui se fait déjà pour gagner en efficacité, rapidité ou augmenter le périmètre d'action d'une technologie. Un nouvel enjeu se dessine par ailleurs : développer des techniques bas-carbone.
C'est un axe qui devient important dans les programmes de recherche pour limiter les besoins énergétiques des traitements ou mieux maîtriser les réactions chimiques pour limiter les émissions de dioxyde de carbone (CO2) provenant du sol. Retour sur cette tendance avec Clotilde Johansson, chargée d'affaires en R&D chez Ortec Soleo, rencontrée à l'occasion du salon Pollutec 2023 à Lyon.